La fin du cursus scolaire marque l’avènement d’une période de transition dans la vie des nouveaux diplômés. C’est à ce moment que les anciens étudiants se tournent vers le monde du travail pour débuter leurs carrières professionnelles. Non pas que nous redoutions ces changements ou que nous n’avions pas la volonté de nous intégrer dans la vie active, mais il nous semblait, qu’aussi complets et formateurs soient nos cursus, il nous manquait quelque chose avant de pouvoir exercer nos futurs métiers.
QUI sommes nous?
Tous deux fraîchement diplômés ; dans le domaine de l’éducation à l’environnement pour l’un et dans celui de la psychologie du travail pour l’autre, nous avons eu envie de monter un projet ensemble. L’idée de ce projet a mûri d’une envie commune de voyager mais aussi d’un besoin de croire en un avenir positif. En effet, de nombreux constats sont aujourd’hui alarmants et l’actualité ne nous permet pas toujours de porter un regard confiant vers le futur. Pourtant, de nombreuses alternatives, à des modes de fonctionnements préjudiciables à l'environnement et au bien-être, voient quotidiennement le jour. Notre volonté est de consacrer ce moment de notre vie à étudier ces pratiques à travers l’Europe et cela dans nos domaines de compétences respectifs. Nous avons donc décidé de partir en quête des fonctionnements alternatifs qui visent à favoriser notre bien-être et la bonne santé de notre planète. C’est ainsi que nous avons baptisé ce projet : « Courants-Alternatifs ». Nous allons maintenant nous présenter plus en détail afin que vous puissiez mieux cerner nos personnalités ainsi que les motivations qui nous animent.
Marjorie
« Depuis que je suis toute petite, le goût du voyage m’a été transmis par mes parents qui sont de grands voyageurs. Avec eux, j’ai eu la chance de visiter de nombreux pays aux quatre coins du monde. À travers ces voyages j’ai eu l’occasion de découvrir d’autres paysages, d’autres cultures et d’autres modes de vie. C’est à la suite de toutes ces expériences qu’un désir profond de voyager s’est immiscé en moi, désir qui continue d’évoluer et de grandir au fur et à mesure que les années passent. Aujourd’hui plus que jamais, je touche enfin ce rêve du doigt tout en m’offrant la possibilité de contribuer, à mon niveau, à la construction d’un avenir meilleur. La nature est pour moi une source d’émerveillement inépuisable et je me plais à l’observer avec une curiosité enfantine. En prenant conscience des dangers qui la menacent, je ne pouvais faire autrement que de m’engager pour la préserver. Afin de m’orienter dans cette voie, j’ai choisi de faire un BTS gestion et protection de la nature. Cette formation m’a enseigné les principales qualités dont doit faire preuve un gardien de la nature. J’ai ainsi découvert différentes techniques pour étudier la faune et la flore. J’ai aussi rencontré divers acteurs jouant des rôles importants dans la préservation du territoire et des espaces naturels. J’ai également étudié les interactions qui pouvaient avoir lieu dans la gestion d’un espace, telles que les réseaux à mobiliser et les jeux d’acteurs qui en découlent. Cela m’a permis de comprendre que pour mener à bien un projet, il faut faire preuve d’une certaine capacité de conciliation afin de conduire les différents partis mobilisés sur un terrain d’entente. Une fois ce BTS achevé, je me suis rendue compte que la manière la plus pertinente pour moi d’agir était de sensibiliser à la cause environnementale. Pour ce faire, je devais apprendre à transmettre efficacement mes convictions et mon savoir afin de susciter l’engouement des publics que je serais à même de toucher. Cela fait déjà plusieurs années que je mets en pratique mon savoir-faire, notamment à travers mes activités d’animatrice périscolaire et extrascolaire. Afin de pouvoir diffuser mon goût pour la nature et montrer comment mieux vivre en harmonie avec, la licence professionnelle médiation scientifique et éducation à l’environnement me paraissait toute indiquée. Cette licence m’a donné l’occasion d’approfondir ma connaissance des outils et des méthodes qui font la force d’un éducateur à l’environnement, mais également de les mettre en pratique lors d’un stage de plusieurs mois. Ce fut aussi l’occasion pour moi d’aiguiser mon regard critique afin de prendre du recul sur les actions menées pour pouvoir mieux les analyser. Mais ce qui démarque cette année d’étude des précédentes, c’est la façon dont je me la suis appropriée. En effet, en cette dernière année de formation nous sommes amenés à réaliser un mémoire de fin d’étude et j’en ai profité pour l’articuler autour d’un sujet qui me tient vraiment à cœur : « le vivre autrement ». Je me suis donc intéressée aux alternatives possibles dans nos modes d’habiter en me focalisant sur la thématique des éco-quartiers, des habitats groupés participatifs et de l’éco-habitat. J’ai ainsi pu découvrir un certain nombre de choix de vie qui peuvent permettre à tout un chacun d’épargner la planète sans pour autant que cela n’affecte ses conditions de vie. Aujourd’hui, je suis convaincue que la continuité logique de ce travail se trouve dans l’expérimentation et la découverte des différents lieux dont j’ai pu rendre compte, mais aussi dans le partage des connaissances que j’ai acquises et que je vais continuer d’acquérir au fur et à mesure de ce projet et de ma vie à venir. »
PIerre
« D'aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours fait preuve d’empathie, je dirais même que c’est l’un de mes traits de caractère principaux. Toute mon enfance je me suis imaginé exercer un métier à travers lequel je pourrais me mettre au service des autres et aider mon prochain. C’est à la poursuite de ce rêve que j’ai passé mon Baccalauréat Scientifique pour pouvoir ensuite intégrer un IUT Hygiène et Sécurité qui me préparerait à devenir Lieutenant Sapeur-pompier. Je me suis malheureusement rendu compte que ce métier n’était pas fait pour moi. Si cette première année d’études supérieures ne répondait finalement pas à mes attentes, elle a néanmoins marqué ma rencontre avec la psychologie à travers certains enseignements que j’ai reçus : médecine du travail, prévention des risques ou encore psychologie sociale. Comprendre l’être humain et son fonctionnement dans son environnement correspondait à ce que je souhaitais approfondir dans la suite de mes études. Je me disais que de cette manière, je conjuguerais l’apprentissage d’un cursus qui me plaisait vraiment et dans lequel je m’épanouirais, avec la possibilité de m’orienter vers un métier qui me permettrait d’apporter mon aide aux personnes en difficulté. Je me suis alors peu à peu spécialisé pour finalement aboutir à un Master 2 en psychologie du travail et des organisations. J’ai ainsi appris à maîtriser un grand nombre d’outils me permettant d’analyser toutes sortes de situations. Si ma formation s’applique surtout au milieu du travail et à la souffrance ou au bien-être que celui-ci peut générer pour les travailleurs, elle ne s’y limite pas pour autant. En effet, il s’agit d’étudier les pratiques, d’observer et d’écouter ses interlocuteurs pour dégager un certain volume d’informations. Ces données brutes que l’on extrait, il faut leur donner forme pour qu’elles prennent enfin sens : il s’agit alors de les analyser. Ce qui se dé- gage de tout cela, ce sont des solutions concrètes à mettre en place pour améliorer les conditions de vie et le fonctionnement entre les personnes. On propose des manières de « faire autrement », des solutions alternatives moins délétères et propices à l’épanouissement. C’est ainsi qu’en favorisant l’harmonie avec les autres et avec notre environnement, on encourage le bien-être de tous.»
Ensemble
« En construisant ce projet conjointement, l’idée était de mêler nos domaines d’expertises respectifs afin de proposer un regard plus complet sur les situations que nous allons rencontrer tout en nous enrichissant l’un l’autre de nos compétences. Ainsi, nous comptons nous impliquer tous les deux sur toutes les thématiques que nous avons choisi d’étudier. Quel que soit notre domaine de spécialisation, nous avons chacun une palette d’outils complémentaires qui nous permettront de travailler ensemble pour plus d’efficacité. Ce projet représente pour nous la réalisation d’un voyage à la découverte des acteurs du changement. C’est le moyen de rencontrer de nouvelles personnes et d’en apprendre plus sur nos questionnements, mais c’est aussi l’occasion de se confronter à une vie nomade plus simple et éloignée des standards de confort que nous connaissons actuellement. En résumé, ce périple sera avant tout un partage, un partage de ce que les gens nous apporterons mais aussi de ce que nous pourrons leur donner respectivement en tant qu’éducatrice à l’environnement et psychologue. Mais surtout, il s’agira de se nourrir des échanges et des connaissances que nous allons accumuler pour ensuite les diffuser. Nous espérons nous enrichir d’un bagage suffisamment solide pour pouvoir convaincre nos interlocuteurs, jeunes et moins jeunes, qu’il est possible de vivre autrement en proposant des solutions alternatives propices à notre bien-être et à celui de notre environnement. De cette façon nous pourrons partager les fruits de l’expérience que nous allons vivre avec toutes les personnes que notre projet va intéresser, ce qui permettra, nous le croyons, de faire germer ici et là des solutions pour un avenir meilleur. »